Le bouddhisme est la principale religion pratiquée au Sri Lanka, 70,2% de la population est bouddhiste. Pour le reste de la population sri-lankaise, 12,6% sont hindous, 9,7% musulmans et 6,1% chrétiens.
Cependant, les religions coexistent, les bouddhistes peuvent visiter des temples hindous pour rendre hommage au Bouddha, et les églises peuvent se trouver à proximité des mosquées.
Boudhisme
Le bouddhisme est au cœur de la vie et des croyances des cinghalais de l’île. Plus qu’une religion, le bouddhisme a également donné aux cinghalais un sentiment d’identité nationale et a favorisé une vision de leur île comme la “terre choisie” du bouddhisme. Les moines de l’île aiment dire que le Bouddha lui-même a prononcé une bénédiction sur l’île depuis son lit de mort.
La relique bouddhiste la plus vénérée au monde se situe également au Sri Lanka, à Kandy, au temple de la dent.
Hindouisme
Le bouddhisme est né de l’hindouisme, et les deux religions partagent de nombreuses hypothèses sur le monde. Le fait que nous naissons encore et encore, que le karma détermine le cours de notre vie future. Au Sri Lanka, la frontière entre les deux religions est devenue floue. De nombreux dieux du panthéon hindou occupent des positions importantes dans le bouddhisme sri-lankais.
L’hindouisme au Sri Lanka est la chasse gardée des Tamouls de l’île. Ils pratiquent une forme de religion similaire à celle que l’on trouve au Tamil Nadu sur le continent indien.
De grandes fêtes religieuses hindoues ont lieu au Sri Lanka, comme celles du Kataragama et du temple Nallur Kandaswamy à Jaffna. Les fidèles affirment leur amour au dieu en accomplissant des actes assez discutables (aux yeux des occidentaux). Des actes d’auto-mortification, en enfonçant des broches dans la chair de leurs joues, de leurs membres et de leur dos…bien qu’ils affirment que leur dieu les protège de tout sentiment de douleur.
D’autres dévots expriment leur dévotion en marchant pieds nus sur des charbons ardents. Cela vient peut être des légendes du Ramayana, dont l’héroïne, Sita, est obligée de marcher sur le feu pour prouver sa pureté à son mari Rama. La marche sur le feu s’est également répandue dans les parties bouddhistes de l’île et fait désormais partie intégrante des spectacles de danse nocturnes organisés autour de Kandy pour les touristes.
Un des plus beaux temples que j’ai pu visiter à Colombo, le Sri ponnambala koneswaram temple.
Christianisme
Selon la tradition locale, le christianisme a été introduit au Sri Lanka par Saint Thomas. C’est l’un des premiers disciples, qui aurait introduit la religion en Inde, où il a été martyrisé à Mylapore, dans la ville moderne de Chennai. Selon la tradition chrétienne locale, c’est son empreinte, et non celle du Bouddha, qui est gravée dans la roche au sommet du pic d’Adam.
La véritable histoire du christianisme au Sri Lanka commence cependant avec l’arrivée des Portugais en 1505. L’une de leurs missions était la conversion de la population locale au catholicisme. Une mission qui, malheureusement, s’est accompagnée de la destruction généralisée des temples bouddhistes et hindous. Le traitement préférentiel accordé aux chrétiens par les Portugais a encouragé la conversion de nombreux locaux. C’est pour cela qu’un grand nombre de chrétiens vivent le long de la côte ouest, de Colombo jusqu’à Jaffna avec des noms de famille portugais – Perera, Silva, de Soysa…Ces noms restent communs à ce jour.
Après la conquête de l’île par les Pays-Bas, le catholicisme a été interdit et le protestantisme a été introduit, avec la création de l’Église réformée néerlandaise. Comparés aux Portugais, les Néerlandais étaient plus intéressés à gagner de l’argent qu’à sauver des âmes. Le christianisme a connu un certain renouveau sous les Britanniques, qui ont créé l’Église anglicane de Ceylan et introduit d’autres confessions.
Islam
L’Islam a une longue histoire au Sri Lanka. La religion a été amenée par des commerçants et des colons arabes dans les régions côtières. La mosquée Kachimalai à Beruwala marquerait l’endroit où les premiers colons musulmans ont débarqué, au 8e siècle. Par la suite, une série de grandes colonies de commerce musulmanes se sont développées tout au long de la côte occidentale, de Jaffna à Galle. Les musulmans avaient un quasi-monopole sur le commerce de l’île jusqu’à ce que les Portugais conquièrent les provinces côtières et commencent à les persécuter. Cela les a obligés à demander la protection du roi de Kandy, qui leur a offert le refuge dans des villes de l’intérieur telles que Gampola, Mawanella, Welimada et Akuressa, où vivent encore aujourd’hui nombre de leurs descendants.
Une vague de colons est arrivée pendant la période néerlandaise en provenance de Malaisie et de Java, la plupart d’entre eux étant des soldats amenés par les Néerlandais. D’autres musulmans sont arrivés d’Inde pendant la période britannique, notamment des soldats et des commerçants du Tamil Nadu et du Kerala. Ils étaient venus sur l’île à la recherche d’opportunités commerciales et n’en sont jamais repartis, tandis que d’autres musulmans indiens sont arrivés au XIXe siècle.
Les musulmans représentent aujourd’hui environ 10 % de la population de l’île. Ils sont principalement installés le long des côtes ouest et est dans des endroits tels que Galle, Aluthgama et Hambantota.
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